Comment j’ai partagé mon Wi-Fi à 1 km avec une canette de Pringles et zéro budget

Photo fictive, j’ai perdu l’original
As-tu déjà eu un de ces moments où tu te dis : « Je vais tout faire moi-même » ? Moi, c’est en 2000 que ça m’a frappé. À l’époque, j’ai réussi à partager ma connexion internet avec un ami qui vivait à un kilomètre, tout ça grâce à une canette de Pringles et un peu de débrouillardise. T’es curieux de savoir comment ? Accroche-toi, je t’embarque dans cette aventure digne d’un film de hackers des années 90 !

En 2000, je vivais en appartement avec ma copine qui étudiait au cégep et travaillait les soirs et fins de semaine. Autant te dire qu’on ne roulait pas sur l’or. Moi, je travaillais en service à la clientèle pour un logiciel dans le domaine de la santé, mais ça ne payait pas tant que ça non plus. Comme beaucoup de jeunes couples, on faisait attention à nos dépenses. C’est là que l’idée m’est venue : pourquoi ne pas partager ma connexion internet avec mon ami, qui habitait de l’autre côté du chemin de fer, à un bon kilomètre de chez nous ?

Le truc, c’est qu’à l’époque, il n’y avait pas vraiment d’équipement abordable pour étendre une connexion Wi-Fi sur une telle distance. Les points d’accès longue portée étaient hors de prix. Mais j’étais déterminé à trouver une solution maison, et c’est là qu’intervient la fameuse canette de Pringles.

L’ingéniosité d’un geek en action

J’ai bricolé une antenne avec une simple canette de Pringles, un câble coaxial, et un vieux routeur. Tu te demandes peut-être pourquoi une canette de Pringles ? En fait, sa forme tubulaire permet de concentrer les ondes Wi-Fi, un peu comme un réflecteur parabolique. C’était loin d’être une antenne professionnelle, mais pour l’époque, c’était une vraie trouvaille de geek !

Pour protéger mon installation des intempéries (la pluie n’est jamais loin au Québec), j’ai mis tout ça dans une boîte à sandwich Lock n Lock. Mon ami, de son côté, a retiré le LNB d’une vieille antenne satellite et l’a remplacé par son antenne Wi-Fi. On a tous les deux utilisé la bande des 2.4 GHz, et chacun de nous avait un quart de longueur d’onde.

Aligner les antennes : mission impossible… ou presque !

Aligner nos antennes n’a pas été une mince affaire. On voyait des maisons partout, et on ne savait jamais si nos antennes étaient bien orientées. J’ai sorti Google Maps, tracé une ligne entre nos deux adresses et calculé l’angle pour orienter mon antenne. Avec un rapporteur d’angle et un peu de patience, on a ajusté nos antennes jusqu’à ce qu’on capte un signal. Après quelques pings, l’internet coulait enfin chez mon ami. Hourra !

Une connexion stable et un IP fonctionnel

Une fois la connexion stabilisée, on a opté pour le canal 11 et on a caché notre réseau Wi-Fi pour éviter que les voisins ne s’y connectent. À l’époque, la sécurité Wi-Fi était encore loin d’être ce qu’elle est aujourd’hui. On utilisait le WEP, une clé de chiffrement déjà vulnérable même à l’époque, mais pour nous, c’était suffisant.

La connexion atteignait entre 1 et 3 Mbps, ce qui, pour l’époque, était largement suffisant pour surfer sur le web et utiliser mon téléphone IP. Imagine, en 2000, c’était comme avoir la fibre chez soi aujourd’hui. On a utilisé ce système quelques mois avant que je déménage trop loin pour continuer l’expérience.

Alors, la prochaine fois que tu termines une canette de Pringles, ne la jette pas tout de suite. Qui sait ? Elle pourrait devenir la pièce maîtresse de ton prochain projet DIY. La technologie n’est pas réservée aux experts. Parfois, il suffit de regarder autour de soi, de faire preuve de créativité et d’avoir un brin de folie. Allez, qui sait jusqu’où cette canette te mènera

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